Mais que voulez-vous dire par tourment? Par Donald Finnie |
Mais que voulez-vous dire par tourment? Si les textes du que nous avons produits dans les deux précédents articles, et qui énoncent, pourtant, clairement, le Salut assuré pour tous, ne paraissaient pas entièrement convaincants pour quelques lecteurs, nous les prierions de considérer, avec nous, l'esprit même de l'Évangile pour voir s'il s'accorde ou non avec la conclusion à laquelle nous a conduit l'étude des textes. En d'autres termes, il y a lieu de se demander s'il résulte de l'ensemble de l'enseignement du Christ que le ciel et l'enfer sont des lieux où l'on accède après la mort, pour y demeurer à jamais;(Pour nous le ciel est en haut,pour les chinois il est en bas,et ce soir ca sera l'inverse) ou bien si ce sont des états d'être, l'individu passant par l'enfer, pour y expier les fautes commises et aboutissant, progressivement, une fois cette expiation terminée, à l'état de bonheur éternel auquel le Père, dans sa bonté, destine toutes les créatures. Quelle est la réponse du Sauveur à ces questions ? Le ciel et l'enfer sont-ils des lieux où l'on doit entrer au sortir de cette vie, et pour toujours, selon le mérite de chacun ? Le Royaume de Dieu est-il un endroit de béatitude où, pour entrer, il faut un minimum de vertu, de sorte que, si ce minimum n'est pas atteint, l'être va dans le lieu de souffrance éternelle ? Tout, dans l'enseignement du Maître, contredit de telles assertions. Aux pharisiens qui demandaient quand viendrait le royaume de Dieu, Jésus a répondu : « Le royaume de Dieu ne viendra point d'une manière qui le fasse remarquer. Et l'on ne dira point : Il est ici, ou Il est là. Car, dès à présent, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17, 20 et 21). Ce royaume n'est donc pas un lieu déterminé, puisqu'on ne peut pas dire de lui qu'il est ici ou là, mais il est au dedans de chacun de nous; c'est un état du Moi auquel il faudra arriver par une lutte persévérante contre l'égoïsme du vieil homme, de manière à préparer la naissance de l'homme nouveau de la grâce. Et cet état se développe. C'est pourquoi le Maître le compare à un « grain de sénevé qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences; mais, lorsqu'il a poussé, il est plus grand que toutes les plantes potagères et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent s'abriter dans ses rameaux. » Bien loin d'enseigner qu'il suffit d'un minimum de vertu pour entrer dans ce royaume; que l'on n'a, pour cela, qu'à éviter les fautes graves contre la Loi , Jésus affirme, au contraire, que n'y entrent que les « élus », les purs, les pauvres en esprit, ceux qui pleurent et souffrent persécution pour la justice, les doux, les miséricordieux, les pacifiques (Voir le Sermon sur la montagne, Matth 5, 3 et suivants). Or, « Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus » (Matth.20, 16). Cela veut-il dire que les autres, le grand nombre, sont exclus à jamais du Royaume ? Évidemment non mais leur route est plus longue; ils l'allongent eux-mêmes par leur rejet et leur désobéissance; néanmoins, ils devront arriver au terme, un jour et seront alors, à leur tour, des élus, car, comme nous l'avons déjà démontré, « le Père veut que tous ses enfants soient sauvés. » S'il suffisait de mourir sans faute grave sur la conscience, et même avec un grand nombre de fautes pardonnées par la confession, pour entrer au Ciel, le Christ n'aurait pas dit : « Le royaume des cieux se prend par violence et ce sont les violents qui l'emportent » (Matth.11, 12). Et puis « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il se charge de sa Croix et qu'il me suive; car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra, et celui qui perdra sa vie pour l'amour de moi, la retrouvera » (Matth.16, 24 et 25). Il ne s'agit donc pas, simplement d'éviter les fautes graves et d'avoir une vertu moyenne, pour avoir accès au Royaume; il faut se faire violence, porter la croix tous les jours, renoncer à soi, à ses biens « car, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche (attaché à ses richesses) d'entrer dans le royaume de Dieu (Luc 18, 25). Il faut enfin renoncer à sa propre science et devenir humble et simple comme un enfant : « Quiconque ne recevra point le royaume de Dieu comme un enfant, n'y entrera point. » (Luc18, 17).(Peter Dimitri) Il faudrait citer tout l'Évangile. De sa lecture, il résulte une distinction bien nette entre le salut assuré à tous, en ce sens que nul ne sera perdu pour toujours, et que tous devront finalement être régénérés, selon les nombreux textes déjà cités, et entre l'entrée effective dans le Royaume céleste, dans lequel n'ont accès, à chaque fois, que quelques-uns, les parfaits, ceux qui se sont entièrement dépouillés d'eux-mêmes et qui ont achevé leur travail d'affranchissement. Ces derniers sont le petit nombre, élus à chaque période ou jugement partiel, bien que tous doivent parvenir, un jour, à cet état bien-heureux. Notre-Seigneur établit clairement cette distinction dans sa réponse au jeune homme de qualité qui lui demandait ce qu'il lui fallait faire pour acquérir la vie éternelle (Luc 18, 18 et suivants) : « Vous savez les commandements, commença-t-Il par lui dire : Vous ne tuerez point; vous ne commettrez point d'adultère; vous ne déroberez point... » marquant bien par là, que cette observance de la loi négative est le commencement de la voie qui conduit au salut. Mais quand le jeune homme lui eut répondu qu'il avait gardé tous ces commandements dès sa jeunesse, Il lui dit : « Il te manque encore une chose : vende tout ce que tu as et le distribue le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel; puis vien et suit-moi »; « Que la porte de la vie est petite ! que la voie qui y mène est étroite, et qu'il y en a peu qui la trouvent ! » (Matth. 7, 13 et 14). Cependant la patience du Père est incommensurable et « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu »; a répondu Jésus à ceux qui lui disaient : « Qui donc peut être sauvé ? » (Luc 18, 26 et 27). Le Père finit donc toujours par triompher des hésitations de ses enfants rebelles et par ramener au bercail les brebis égarées; S'il fallait comprendre autrement les paroles du Sauveur, rapportées plus haut, on aboutirait à des conclusions impossibles, car si la perdition dont Il parle, veut dire, non plus cette perdition temporaire de l'enfant prodigue qui finira par retourner à la Maison du Père, mais la perdition définitive; si le chemin qui y mène « est spacieux » et suivi par le plus grand nombre, tandis que très peu suivent la voie du salut, presque tout le monde serait prédestiné à l'enfer et à la damnation éternelle ! Notre-Seigneur aurait manqué sa mission de Sauveur universel et tout le christianisme ne se comprendrait plus.(J Preston Eby) On voit à quelle contradiction avec le texte et l'esprit de l'Évangile, se heurte la doctrine d'une vie unique pour gagner le Ciel, au bout de laquelle le sort de l'individu serait fixé pour toujours. Croire à un supplice éternel, ce serait croire au mal absolu, immortel, donc égal au bien, en opposition éternelle avec le souverain Bien. Ce serait du manichéisme et non du christianisme.(Grégoire de Naziance) Que voulez vos dire par jugement? Les Israélites constituaient un peuple, mais il n'y avait pas à l'époque de relations étroites entre les tribus. Chacune avait son propre chef et recherchait ses intérêts personnels. Le sentiment d'appartenir à une même nation était très diffus. En grande partie, parce que les tribus n'avaient pas, avant l'avènement de la monarchie, de gouvernement central. La mort de Josué marqua la fin d'une époque. Il fallut attendre deux siècles pour voir se lever un grand chef capable de conduire le peuple. Pendant ce temps, les tribus durent se livrer à de grands efforts de résistance locaux aux envahisseurs. Israël s'adonnait à l'idolâtrie. Dieu alors châtiait son peuple qui, opprimé, se souvenait de lui et implorait son secours. L'Eternel leur suscitait un juge qui les délivrait de la main des ennemis. Puis son peuple sombrait à nouveau dans l'apostasie. Ce cycle se répéta plusieurs fois. Yahvé avait ordonné à Israël de chasser les Cananéens, mais son peuple n'obéit pas à son commandement (Juges 3:5.6). 21 : 25 Le livre des Juges en mentionne treize, dont six furent plus importants que les autres: Othniel, Ehud, Débora, Gédéon, Jephthé et Samson. L'expression "juge" provient d'un verbe hébraïque qui signifie aussi bien gouverner que juger. C'étaient des chefs locaux qui cumulaient les fonctions: ils gouvernaient les tribus, commandaient leurs armées et administraient la justice. Ce livre rassemble un certain nombre de récits qui ont trait à la période agitée de l'histoire d'Israël qui a suivi l'installation du peuple dans la terre promise. L'introduction (ch. 1 à 3:6) résume la situation. Les tribus, agissant en ordre dispersé, ne peuvent vaincre leurs ennemis. Leur infidélité à Dieu les fait tomber sous le joug d'un peuple voisin. Dieu suscite alors un juge pour les délivrer. Le juge est moins un magistrat qui rend la justice qu'un chef, un conducteur qui mène une ou plusieurs tribus à la victoire... Quelques définitions Dans Matthieu 25: 46, Jésus parle du châtiment « aionios ». Il y a deux mots pour châtiment en grec. kolasiV (kolasis), utilisé ici, a le sens défini de correction et provient d’une racine qui à l’origine signifie « élaguer, réduire ». Nous élaguons les arbres dans l’espoir d’obtenir de meilleurs fruits, pas à cause d’une fureur vengeresse ! nous devons revoir encore la phrase jugement « aionios » dans Hébreux 6: 2. C’est un enseignement primordial, élémentaire. La racine du mot jugement est séparation. Une fois encore, la chair doit être séparée de l’esprit. C’est un procédé que nous avons à expérimenter dans cette vie. Nous devons nous juger nous-mêmes, si nous ne voulons pas être jugés, et nous devons faire mourir les désirs de la chair pour pouvoir marcher dans l’esprit. Si nous refusons le jugement maintenant, il viendra plus tard. KRIMA(JUGEMENT) un décret, des jugements. séparer, mettre en morceaux, démonter, choisir, sélectionner. une séparation. BASANIZO (Zodhiates) mettre à l'épreuve (des métaux) par une pierre de touche, pierre siliceuse utilisée pour la vérification de la pureté de l'or ou de l'argent par examen d'une rayure par cette pierre. le chevalet ou instrument de chatiment par lequel on force à dire la vérité Psaumes 5 : 8 Psaumes 9 : 8 Psaumes 10 : 18 Psaumes 33 : 5 Psaumes 35 : 24 Psaumes 45 : 4 Psaumes 45 : 7 Psaumes 72 : 2 Psaumes 76 : 9 Psaumes 89 : 14 Psaumes 97 : 6 Psaumes 103 : 6 Que veut dire nous jugerons le monde? Matthieu 19 : 28 Luc 22 : 30 19 : 17 Matthieu 7 : 1 Matthieu 7 : 2 Romains 14 : 4 1 Corinthiens 2 : 15 1 Corinthiens 4 : 5 1 Corinthiens 5 : 12 1 Corinthiens 6 : 2 1 Corinthiens 6 : 3 Dut a une meileur compréhension du grecs et de l'hébreux l'enfer(Inferno chez les latins influencé par Dante-EtHelheim, le domaine des morts,gardée par la déesse Hella chez les anglophones disparait dans la majorité des bonnes traductions. HADÈS Garry Amirault C'est la transcription française usuelle du mot grec haïdês, qui signifie peut-être "le lieu invisible". Le mot "hadès" figure dix fois dans les manuscrits les plus anciens des Écritures grecques chrétiennes (Mt 11:23; 16:18; Lc 10:15; 16:23; Ac 2:27,31 ; Rév 1:18; 6:8; 20:13,14). Haïdês dans ces versets est traduit par "enfer"dans la Bible de Sacy ("enfers"dans Lc 10:15) et dans la Bible de Glaire et Vigouroux ("enfers"dans Mt 11:23). Des versions modernes mettent, au lieu d’"enfer", "monde des morts" et "séjour des morts" ou "Hadès" (Jé; Os; Pl). La Septante, version grecque des Écritures hébraïques (de la Genèse à Malachie), utilise 73 fois le mot "hadès", dont 60 fois pour rendre l’hébreu she´ôl, habituellement transcrit par "shéol". Luc, le rédacteur divinement inspiré du livre des Actes des apôtres, montra sans équivoque qu’hadès est l’équivalent grec de shéol lorsqu’il traduisit la citation que Pierre avait faite du Psaume 16:10 (Ac 2:27). Réciproquement, neuf traductions hébraïques modernes des Écritures grecques chrétiennes rendent hadès par "shéol" en Révélation 20:13, 14, tandis que la version syriaque emploie le terme apparenté shioul. Sauf deux exceptions, chaque fois qu’il est employé dans les Écritures grecques chrétiennes, le terme hadès est associé à la mort, soit dans le verset lui-même, soit dans le contexte immédiat; Hadès ne désigne pas une tombe individuelle (gr. : taphos et mnêma) ni une tombe de souvenir individuelle (gr. : mnêméïon, mais la tombe où vont tous les humains, où les gens morts et enterrés deviennent invisibles. Ce terme a donc la même signification que son équivalent "shéol", et cela ressort nettement d’une analyse de son emploi dans les passages où il apparaît. Dans le premier de ces passages, Matthieu 11:23, Jésus-Christ, réprimandant Capernaüm pour son incrédulité, utilise le mot hadès pour illustrer à quelle profondeur d’avilissement cette ville descendrait, par opposition à la hauteur du ciel, hauteur à laquelle elle avait été élevée grâce au ministère que Jésus y avait accompli. On trouve un passage parallèle en Luc 10:15. On note un emploi similaire du mot shéol en Job 11:7, 8. Jésus et la congrégation chrétienne sont délivrés de l’hadès. Au sujet de la congrégation chrétienne, Jésus a dit que "les portes de l’hadès ["la Puissance de la mort", selon la TOB] ne l’emporteront pas" sur elle (Mat 16:18). De même, à l’article de la mort, le roi Hizqiya (Ézéchias) s’exclama : "Au milieu de mes jours, oui j’entrerai dans les portes du shéol" (Is 38:10). Manifestement donc, quand Jésus promit la victoire sur l’hadès, il voulait dire que ses "portes" s’ouvriraient pour relâcher les morts au moyen d’une résurrection, ce qui arriva au Christ Jésus lui-même. Puisque le mot hadès désigne la tombe où vont tous les humains, c’est-à-dire un endroit plutôt qu’une condition, Jésus entra par "les portes de l’hadès" lorsque Joseph d’Arimathée le déposa dans une tombe. Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de n. è., Pierre dit à son sujet : "Il n’a pas été abandonné à l’hadès et [...] sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; c’est un fait dont nous sommes tous témoins" (Ac 2:25-27, 29-32 ; Ps 16:10). Alors que les "portes de l’hadès" (Mt 16:18) retenaient toujours David à l’époque de Pierre (Ac 2:29), elles se sont ouvertes toutes grandes pour le Christ Jésus lorsque son Père l’a ressuscité de l’hadès. Depuis lors, grâce au pouvoir de ressusciter qui lui a été donné (Jn 5:21-30), Jésus détient "les clés de la mort et de l’hadès" (Rév 1:17, 18). Manifestement, l’hadès dont parle la Bible n’est pas l’endroit imaginaire que les Grecs non chrétiens de l’Antiquité représentaient dans leurs récits mythologiques comme "une région enténébrée et sans soleil au cœur de la terre", car on ne ressuscitait pas de ce monde souterrain mythique. Au sens métaphorique, dans la scène allégorique de Révélation 6:8, l’hadès suit de près le cavalier au cheval pâle, la Mort personnifiée, pour recueillir les victimes des facteurs de mort que sont la guerre, la famine, les plaies et les bêtes sauvages. Lorsque Révélation 20:13, 14 dit que la mer, la mort et l’hadès doivent rendre les morts qui se trouvent en eux, en être vidés, la mer (qui tient parfois lieu de tombe pour des humains) est mentionnée en plus de l’hadès (la tombe dans la terre), ce qui souligne que tous ces morts-là sont concernés. Après quoi la mort et l’hadès (mais pas la mer) sont jetés dans "le lac de feu", "la deuxième mort". C’est ainsi qu’ils "meurent" au sens figuré, ce qui représente la fin de l’hadès (du shéol), la tombe où vont tous les humains, et de la mort héritée d’Adam. Le dernier texte biblique dans lequel figure le mot hadès est le passage de Luc, chapitre 16, versets 22 à 26, dans le récit relatif à "l’homme riche" et "Lazare". Tout montre que le langage de ce récit est allégorique et que, compte tenu de tous les passages examinés précédemment, il n’est pas à prendre au sens littéral. Il est toutefois bon de remarquer que l’"homme riche" de la parabole est "enterré" dans l’hadès, ce qui vient encore corroborer les commentaires ci-dessus que l’hadès n’est autre que la tombe où vont tous les humains.
La parabole de l'homme riche et Lazare le récit de l’homme riche et de Lazare, contenu en Luc 16:19-31, n'est pas à prendre au sens littéral, c'est une allégorie : l’"homme riche" représenterait les Pharisiens, le mendiant symbolisait le commun peuple, les Juifs méprisés les Pharisiens, mais qui se sont repentis et sont devenus disciples de Jésus. Leur mort marquerait un changement de condition à la suite duquel ceux qui étaient méprisés reçoivent une position de faveur devant Dieu, tandis que Dieu rejette ceux qui semblaient approuvés ; ces derniers sont tourmentés par les messages de jugement transmis par ceux qu’ils méprisaient.
Qu’en est-il au sujet de l’histoire bien connue rapportée dans Luc chapitre 16, « du grand abîme » qui les sépare après leur mort ? La plupart des gens n’ont jamais lu de manière attentionnée ce passage, et suppose seulement que Jésus était en train de parler du salut individuel, et de la destinée après la mort. Examinons cela de plus près. Le contexte de ce passage est dressé quelques versets plus haut: ‘Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui.’ Jésus parlait alors des personnes de ce temps privilégiées spirituellement. L’homme riche, vêtu de pourpre et de fin lin (Habits des pretres de l'époque) et vivant dans le luxe était une image d’eux-mêmes. Le pauvre mendiant qui se tenait à la porte de celui-ci, habillé de guenilles et entouré de chiens léchant ses blessures, symbolise l’exclu spirituel. Les chiens étant des animaux impurs. Tous deux meurent, et nous retrouvons Lazare non pas au ciel mais dans le sein d’Abraham. Comment un primitif ignorant tel que Lazare peut terminer dans le sein d’Abraham, alors qu’un descendant d’Abraham se trouve dans les tourments ? L’homme riche s’adressait continuellement à Abraham comme à son père, mais Abraham ne l’appela jamais « mon fils ». Cette histoire choqua et offensa ceux qui à l’origine l’entendirent. Appréhendons maintenant le terme « abîme ». La version grecque du verset 26 ‘En tous ces choses, il y a entre nous et vous un grand abîme’, et non pas ‘D’ailleurs, il y a ...’ (comme cela est mentionné dans la plupart des traductions), ce qui est presque l’opposé. L’abîme sépare les deux hommes. Il y a un abîme spirituel entre eux. Parfois, vous conversez avec des gens qui sont extrêmement versés dans les Ecritures, et qui ont eu de véritables opportunités spirituelles, mais ne sont pas à même de comprendre une quelconque vérité spirituelle. Rien de ce que vous leur dites ne peut les atteindre, et vice-versa. Il y a un grand abîme marqué entre vous. Il y a eût un abîme entre les Juifs et les gentils pendant presque 2000 ans. L’église a cruellement persécuté les Juifs, et les Juifs ont haï ce qu’ils pensaient être la foi chrétienne. Presque rien n’a filtré entre eux dû à un abîme. Comme l’homme riche, les Juifs ont passé la plupart de leur temps dans les tourments. Quelle que soit la nature de cet abîme, le fait qu’il existe ne signifie pas nécessairement qu’il existera toujours. Si Dieu peut déplacer les montagnes, il peut aussi combler les abîmes. Beaucoup de Juifs, tant sur la terre d’Israël qu’en diaspora, sont en train de revenir au sein véritable d’Abraham et croient en leur Messie. Beaucoup de membres des églises, en dépit du fait qu’ils croient être les descendants d’Abraham, sont dans un grand fossé entre Dieu et eux. dans divers textes de l'Évangile, il est parlé du « feu éternel »; mais il ne faut pas oublier, d'abord, que les évangiles ont été, pour la plupart, rédigés en grec et que, dans cette langue, le mot « aïon » veut dire « cycle d'une longue durée », qui dure tant que dure la Création, mais qui n'est pas éternel, dans le sens absolu que nous entendons aujourd'hui.
Ensuite, si le « feu » qui symbolise la loi de la souffrance consécutive au péché, est perpétuel en lui-même, comme toutes les lois qui régissent le Monde, il n'est pas dit que l'on y demeure perpétuellement; on y reste tant que le destin n'est pas satisfait, tant que l'être cou-pable n'a pas réparé ses méfaits antérieurs. Jésus l'a déclaré : « Vous ne sortirez pas de là avant d'avoir payé jusqu'à la dernière obole » (Matthieu, chap. V, verset 26), ce qui indique clairement qu'on en sortira, un jour, lorsque cette dernière obole aura été payée. Voici un autre passage qui montre que c'est bien dans ce sens qu'il faut interpréter l'épreuve du feu : « Si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer avec un seul oeil dans le royaume de Dieu, que d'être jeté, ayant deux yeux, dans la géhenne du feu, là où leur ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point. Car tout homme sera salé par le feu et toute offrande sera salée avec du sel. » (Marc IX, 46 à 48). Le texte est net : dans cette géhenne le feu ne s'éteint point et tout homme y passera pour y être salé, comme l'offrande est salée avec du sel, car les épreuves et les souffrances purifient l'être et le rendent apte au royaume de l'Amour. Il est évident qu'en disant que « tout homme sera salé par le feu », Notre Seigneur n'a pas entendu dire que tout homme y restera éternellement, bien qu'Il ait affirmé que ce feu est inextinguible en soi. Le même texte de saint Matthieu (chap. XVIII, 8 et suiv.) est encore plus sugges-tif; nous allons le reproduire en entier : Dans ce passage également, il est parlé du feu éternel, mais combien n'est il pas clair, par la suite du discours du divin Maître, qu'Il n'a pas entendu affirmer que le coupable y demeure éternellement, puisque, immédiatement après, Il ajoute de prendre garde de mépriser aucun de ces petits qui passent par la géhenne du feu, car leurs anges, qui voient sans cesse la face du Père, doivent les en sauver un jour. En effet « le Fils de l'homme est - précisément - venu sauver ce qui était perdu. » Puis, suit la parabole de la brebis égarée que le bon pasteur n'a de cesse qu'il ne l'ait retrouvée et ramenée au bercail. Si l'homme, tout imparfait qu'il est, agit ainsi à l'égard de la brebis égarée, à plus forte raison le Père compatissant ne laissera-t-Il se perdre définitivement aucune de ses créatures, car « Sa volonté est qu'il ne se perde pas un seul de ces petits. » Par sa réalité contradictoire, insaisissable et essentielle, le feu évoque la présence du mystère divin. Dans la Bible, Dieu se manifeste souvent par le symbole du feu. C'est par le feu que Dieu montre sa puissance, sa gloire et sa colère sur le mont Sinaï. C'est ce même feu qui conduit Israël au cœur du désert et qui embrase la volonté des prophètes. Et c'est aussi par le feu qui descend du ciel que Dieu conclue une alliance avec son peuple. Le feu symbolise non pas la présence en soi de Dieu, mais la présence agissante de Dieu qui visite son peuple en des circonstances particulières. Le feu de Dieu est un feu qui bouge et se déplace pour guider, éclairer, purifier, châtier, transformer. C'est le feu d'un Dieu qui reste toujours fidèle à son Alliance et qui connaît la dureté et l'infidélité de son peuple.Plus précisément, le feu symbolise la présence de celui qui contient les promesses d'une prospérité heureuse pour Abraham et ses descendants et d'une terre bénie où coulent les aliments les plus appréciés de l'époque : le lait et le miel. Plus encore, le feu est le sceau du contrat dans lequel Dieu s'engage personnellement au point de se renier si la fin d'lsraël n'est pas heureuse. Le feu qui vient du ciel évoque donc la présence et l'engagement de Dieu pour son peuple. Et ce feu ne cesse désormais de consumer des sacrifices d'holocauste sur les autels (sanctuaires et Temple) pour perpétuer cette Alliance. Le she’ôl ou schéol (Encyclopédie Wikepedia) Dans le livre de l'Ecclésiaste (ou Qohélet), chap. 9 vv. 5-10 (version T.O.B., œcuménique), il est dit : Les vivants savent en effet qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout... car il n'y a ni œuvre, ni bilan, ni savoir, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas. Selon le Psaume 146:4, « Leur souffle partira, en ce jour ils retournent à leur poussière, et ce jour-là, c'est la ruine de leurs plans » (T.O.B.) ou « ruine de leurs pensées » (Bible de Jérusalem – traduction catholique). La géhenne (Encyclopédie Wikepédia) Vient de Gehinnon, ou Hinnom, vallée située au sud-ouest de la vieille ville de Jérusalem (Jos. 15:8) où furent sacrifiés des enfants au dieu Moloch. (2Chroniques 28:3; 33:6; Jérémie 7:31-32). Ce lieu fut transformé en décharge publique par le roi Josias (Yoshiya) pour empêcher ce culte (2Rois 23:10). À l'époque de Jésus on y jetait les détritus, mais aussi les cadavres d'animaux morts, ainsi que les corps des criminels exécutés, les jugeant indignes d'une sépulture décente. Ceci pour préserver la ville de toute souillure par rapport au culte rendu au Temple et pour lequel la ville devait rester pure.[1] Pour entretenir ce feu continuellement afin de se débarrasser des immondices et éviter les épidémies, on versait régulièrement du soufre qui rendait ce feu perpétuel. La géhenne fut ainsi associée au feu qui ne s'éteint jamais. « Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la Vie que de t'en aller avec tes deux mains dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. » (Marc 9:43). Conclusion Apocalypse 5: 13 dit: ‘Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!’ Chaque créature vivante loue Dieu. Cela aurait peu de chance d'arriver si 90 % de la race humaine était perdue irrémédiablement et souffrait dans d'atroces tourments". Jonas alla à contrecoeur à Ninive et dit aux gens de cette ville qu’ils avaient 40 jours pour se repentir avant que la ville ne soit détruite. De manière surprenante –au moins pour nous-, toute la ville crut en Dieu, et proclama un jeune et se revêtit de sacs. Que fut la réaction de Jonas face à cela ? ‘Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité.’ Dieu dit à Jonas: ‘Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre!’ Si pendant longtemps vous avez cru à une damnation éternelle des pécheurs et les avez avertis d’un tourment sans fin, et que maintenant vous commencez à voir que ces choses ne sont pas ce que vous pensiez, réagirez-vous comme Jonas avec un ressentiment envers la miséricorde et l’amour de Dieu, ou vous réjouirez-vous que sa grâce et sa bienveillance aillent au-delà de ce que vous aviez précédemment imaginé ? « Les créatures attendent avec grand désir la manifestation des enfants de Dieu; parce qu'elles sont assujetties à la vanité et elles ne le sont pas volontairement, mais à cause de celui qui les y a assujetties; avec espérance d'être délivrées aussi elles-mêmes de cet asservissement à la corruption, pour participer à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu'à maintenant, toutes les créatures soupirent et sont comme dans le travail de l'enfantement. » Il y a des hommes qui, par leur vie, par leur dévouement aux pauvres, aux malades, aux déshérités, nonobstant tous les obstacles, et au prix de tous les sacrifices, des veilles et des privations effroyables, ont fait descendre sur cette terre d'égoïsme, « au milieu des cupidités en bataille », des rayons de la vraie Bonté, de la générosité désintéressée. Ne sont-ils pas la preuve vivante que cette Bonté existe, qu'Elle est la source éternelle à laquelle ces hommes ont puisé ? L'on connaît aussi la parabole du Bon Samaritain où le Maître affirme que le vrai disciple est l'homme secourable à son prochain et dans laquelle ce ne fut ni le prêtre ni le lévite (qui représentaient pourtant l'église extérieure de ce temps-là), mais bien le Samaritain, considéré comme hérétique, qui fut pitoyable à l'homme tombé entre les mains des voleurs. Lorsque la bible dit que nous jugerons le monde,je crois que c'est de cette justice quelle nous parle.Dans le royaume il y aura pretre et rois,mais il y aura aussis des sujets.Il y aura ceux qui sont près et ceux qui sont éloignés,éfforcont-nous donc a etre le plus près possible. Donald Finnie |