Le jugement et la symbolique du feu
Par Donald Finnie

 

Le jugement et la symbolique du feu

L'Eglise n'a-t-elle pas toujours enseigné le jugement éternel ? La plupart des chrétiens ne sont-ils pas d'accord avec cela ? Pourtant, la réponse est non. Du temps des pères de la première église, la plus parts croyaient au salut universel. Le grand  theologien et historien Johann Christoph Doerderlin (1829-1888) écrits: L'étude de l'antiquité chrétienne nous apprend que plus un théologien était versée dans le grecs,plus il avait tendance a s,éloigner de la doctrine du tourment éternel.Le professeur et historien Henry Nutcomb Oxenham nous informes:La doctrine du tourment éternel Était ni crue par la vaste majorité des pères de l'église ni enseignée comme un ingrédient indispensable a la foi chrétienne)Piaf et dietelmeier sont du meme avis.

Dans les quatre cent dernières années, les traductions de la Bible ont presque toutes suivi le point de vue traditionnel du châtiment éternel. Aucun doute que ceci a eût une grande influence sur la croyance populaire, même s'il y eut des gens en désaccord avec cela.

De toutes manières, l'église n'a pas toujours raison ! la majorité de ceux qui se disent Chrétiens croient que le Pape est la tête de l'Eglise, ainsi que tout ce qui est en rapport avec cette croyance. A bien des reprises, dans l'histoire de l'église, presque toute la hiérarchie fut hautement corrompue, tant dans la doctrine que dans la vie. Cela ne devrait pas nous surprendre de découvrir que la plupart est dans l'erreur. Nous devons apprendre à chercher Dieu par nous-mêmes, 

L'Eglise a trouvé un intérêt à enseigner le jugement éternel. Incapable d'attirer les gens par l'amour, la joie, la paix et le pardon offerts gratuitement en Christ, l'église a compté sur les menaces d'un tourment futur pour garder ses membres dans ses griffes. Le jugement éternel a été la ligne du parti. Tous les versets qui contredisent cela ont été ignorés ou déformés de leur sens originel pour dire quelque chose de différent. Nous sommes si accoutumés au mensonge que nous trouvons difficile d'accepter la vérité. 

dans divers textes de l'Évangile, il est parlé du « feu éternel »; mais il ne faut pas oublier, d'abord, que les évangiles ont été, pour la plupart, rédigés en grec et que, dans cette langue, le mot « aïon » veut dire « cycle d'une longue durée », qui dure tant que dure la Création, mais qui n'est pas éternel, dans le sens absolu que nous entendons aujourd'hui.

 Ensuite, si le « feu » qui symbolise la loi de la souffrance consécutive au péché, est perpétuel en lui-même, comme toutes les lois qui régissent le Monde, il n'est pas dit que l'on y demeure perpétuellement; on y reste tant que le destin n'est pas satisfait, tant que l'être cou-pable n'a pas réparé ses méfaits antérieurs.   Jésus l'a déclaré : « Vous ne sortirez pas de là avant d'avoir payé jusqu'à la dernière obole » (Matthieu, chap.5 verset 26), ce qui indique clairement qu'on en sortira, un jour, lorsque cette dernière obole aura été payée.

 Voici un autre passage qui montre que c'est bien dans ce sens qu'il faut interpréter l'épreuve du feu : « Si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer avec un seul oeil dans le royaume de Dieu, que d'être jeté, ayant deux yeux, dans la géhenne du feu, là où leur ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point.   Car tout homme sera salé par le feu et toute offrande sera salée avec du sel. » (Marc 9,46 à 48).Si l'on doit prendre ce passage de facon littéral,alors nous rentrerons tous aveugles au paradis.

 Le texte est net : dans cette géhenne le feu ne s'éteint point et tout homme y passera pour y être salé, comme l'offrande est salée avec du sel, car les épreuves et les souffrances purifient l'être et le rendent apte au royaume de l'Amour.   Il est évident qu'en disant que « tout homme sera salé par le feu », Notre Seigneur n'a pas entendu dire que tout homme y restera éternellement, bien qu'Il ait affirmé que ce feu est inextinguible en soi.

 Le même texte de saint Matthieu (chap.18, 8 et suiv.) est encore plus sugges-tif; nous allons le reproduire en entier :
« Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; il vaut mieux pour toi entrer dans la vie mutilé ou boiteux, que d'être jeté, ayant deux pieds ou deux mains, dans le feu éternel. 
« Et si ton oeil, etc......
« Prenez garde de mépriser aucun de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans le ciel voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux.
« (Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu.)
« Que vous en semble ?   Si un homme a cent brebis et qu'une d'elles s'égare, ne laisse-t-il pas dans la montagne les quatre-vingt-dix-neuf autres, pour aller chercher celle qui s'est égarée ?   Et s'il a le bonheur de la trouver, je vous le dis en vérité, il a plus de joie pour elle que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.   De même, c'est la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu'il ne se perde pas un seul de ces petits. »

 Dans ce passage également, il est parlé du feu éternel, mais combien n'est il pas clair, par la suite du discours du divin Maître, qu'Il n'a pas entendu affirmer que le coupable y demeure éternellement, puisque, immédiatement après, Il ajoute de prendre garde de mépriser aucun de ces petits qui passent par la géhenne du feu, car leurs anges, qui voient sans cesse la face du Père, doivent les en sauver un jour.   En effet « le Fils de l'homme est - précisément - venu sauver ce qui était perdu. » Puis, suit la parabole de la brebis égarée que le bon pasteur n'a de cesse qu'il ne l'ait retrouvée et ramenée au bercail.

 Si l'homme, tout imparfait qu'il est, agit ainsi à l'égard de la brebis égarée, à plus forte raison le Père compatissant ne laissera-t-Il se perdre définitivement aucune de ses créatures, car « Sa volonté est qu'il ne se perde pas un seul de ces petits. »

Par sa réalité contradictoire, insaisissable et essentielle, le feu évoque la présence du mystère divin. Dans la Bible, Dieu se manifeste souvent par le symbole du feu. C'est par le feu que Dieu montre sa puissance, sa gloire et sa colère sur le mont Sinaï. C'est ce même feu qui conduit Israël au c?ur du désert et qui embrase la volonté des prophètes. Et c'est aussi par le feu qui descend du ciel que Dieu conclue une alliance avec son peuple. Le feu symbolise non pas la présence en soi de Dieu, mais la présence agissante de Dieu qui visite son peuple en des circonstances particulières. Le feu de Dieu est un feu qui bouge et se déplace pour guider, éclairer, purifier, châtier, transformer. C'est le feu d'un Dieu qui reste toujours fidèle à son Alliance et qui connaît la dureté et l'infidélité de son peuple.Plus précisément, le feu symbolise la présence de celui qui contient les promesses d'une prospérité heureuse pour Abraham et ses descendants et d'une terre bénie où coulent les aliments les plus appréciés de l'époque : le lait et le miel. Plus encore, le feu est le sceau du contrat dans lequel Dieu s'engage personnellement au point de se renier si la fin d'lsraël n'est pas heureuse. Le feu qui vient du ciel évoque donc la présence et l'engagement de Dieu pour son peuple. Et ce feu ne cesse désormais de consumer des sacrifices d'holocauste sur les autels (sanctuaires et Temple) pour perpétuer cette Alliance.

Il lui dit (Seigneur Dieu parlant à Abram) : Procure-moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un pigeonneau. (...) Le soleil se coucha, et dans l'obscurité voici qu'un four fumant et une torche de feu passèrent entre les morceaux. En ce pur, le Seigneur conclut une alliance avec Abram en ces termes : C'est à ta descendance que je donne ce pays, du fleuve d'Égypte au grand fleuve, le fleuve Euphrate (Genèse 15, 9-10.17-18).

La symbolique du feu  

Matthieu 3 : 10 Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu . Matthieu 3 : 11 Moi , je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu . Matthieu 3 : 12 Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. Matthieu 5 : 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère   contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d'être puni par le sanhédrin; et   que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d'être puni par le feu   de la géhenne. Matthieu 7 : 19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé   et jeté au feu . Matthieu 13 : 40 Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu , il en sera de même à la fin du monde. Matthieu 18 : 8 Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute , coupe -les et jette-les loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel. Matthieu 18 : 9 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute , arrache -le et jette -le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne. Matthieu 21 : 19 Voyant un figuier sur le chemin, il s'en approcha ; mais il n'y trouva que des feu illes, et il lui dit : Que jamais fruit ne naisse de toi ! Et à l'instant le figuier sécha . Matthieu 24 : 32 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feu illes poussent , vous connaissez que l'été est proche. 



Dans ce passage des écritures Jésus compare la nation d'Israel a un figuier qui ne porte aucun fruit. Le royaume leur serait donc oté et donné a une nation qui en porterait les fruits.C'est sur cette génération et non la notre, que ces jugements furent prononcés et accomplies, lors de la destruction du temple et de la prise de Jérusalem par les armées de Vespalien et de Titus en L,an 70 de notre ère,

Marc 9 : 49
Car tout homme sera salé de feu .

Hébreux 1 : 7

De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu .

Gn 15,17-18 Alliance de Dieu avec Abraham  :

Des flammes de feu passent à travers les animaux partagés

Ex 13,21-22 Dieu guide son Peuple à travers le désert

Dieu se manifeste dans une colonne de feu durant la nuit

Ex 19,18 Alliance de Dieu avec son Peuple au Sinaï

Dieu descend au Sinaï au milieu du feu

Ex 27,20-21 La lampe du sanctuaire symbole de la Présence de Dieu

La lampe doit brûler sans discontinuité dans le sanctuaire

Mt 3,11-12 Le baptême du feu

Jean-Baptiste présente Jésus

Ac 2,1-3 La Pentecôte

Le don de l'Esprit-Saint se manifeste sous forme de langues de feu

He 12,29 Notre Dieu est un feu dévorant

Que dévore-t-il ou qui dévore-t-il ?

2 P 3,10 Le ciel, la terre et ses ?uvres seront consumés par le feu

Le feu transforme
Malachie

3.2 Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui restera debout quand il paraîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, Comme la potasse des foulons. 3.3 Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; Il purifiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l'or et l'argent, Et ils présenteront à l'Éternel des offrandes avec justice. 

             Le feu est ici chirirgucal,médicnal et purificateur.


Dans Zacharie 4 nous voyons Dieu donner au prophète Zacharie une vision pour encourager les gens à reconstruire le temple détruit par les Babyloniens. Lisez Zacharie 4:1-3. Décrivez ce porte-lampes à huile vu dans la vision. (Il a un réservoir à huile à son sommet. L'alimentation des lampes se fait par la gravité, au travers de sept becs qui mènent à sept mèches pour sept lampes.) 

a. Quel est le but des deux oliviers de chaque côté du porte-lampes ? (Lisez Zacharie 4:11-12. Nous apprenons que chacun de ces oliviers est connecté à un conduit en or. Chaque conduit en or alimente le réservoir à huile au sommet du porte-lampes.)
b. Avez-vous l'image de ce porte-lampes à l'esprit ? Que faut-il faire pour garder les lampes constamment allumées ? (Il s'agit d'un porte-lampes "automatique". Le "robinet" dans les arbres fournit l'huile et il pourrait, théoriquement, continuer à brûler. Cela ressemble à une invention étrange et merveilleuse.)


2. Zacharie veut connaître le point central de cette description du porte-lampes. Lisons Zacharie 4:4-6. Quelle est la puissance de ce porte-lampes ? (L'huile d'olive représente l'Esprit saint.)

a. Que nous enseigne cette illustration de la puissance de l'Esprit saint ? Qui a créé les arbres ? (Cela nous montre que la puissance de l'Esprit saint est illimitée. Dès lors que Dieu a créé les arbres, nous pouvons voir que nous n'avons pas besoin de suppléer à la puissance de l'Esprit saint.)

b. Quel est le résultat final de la puissance de l'Esprit saint dans cette analogie ? (Le feu et la lumière continus ! Le feu crée la lumière qui repousse l'obscurité et nous permet de voir.)

c. Que signifie l'expression : "Ce n'est pas par la puissance, ce n'est pas par la force, mais c'est par mon souffle" ? (Etudiez le contexte. Les nations voisines ne voulaient pas que le temple soit reconstruit. Dieu dit à Zacharie qu'il serait reconstruit non pas par la force d'armées ou par la puissance d'un individu, mais par la puissance de l'Esprit saint.)

Est-il donc si surprenant de retrouver un lac de feu dans l'apocalypse,qui rappellons-le tire tout son symbolisme de l'ancien testament. Quatre-vingt pour cent du symbolisme de ce livre est tiré des livres d'Ésaie et d'Ézéchiel.Voici ce que voit ce dernier dans une vision de la gloire de Dieu. 

Ezéchiel 1 : 4 Je regardai , et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de feu , qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l'airain poli, sortant du milieu du feu . 
Ezéchiel 1 : 13 L'aspect de ces animaux ressemblait à des charbons de feu ardents , c'était comme l'aspect des flambeaux, et ce feu circulait entre les animaux; il jetait une lumière éclatante, et il en sortait des éclairs. 
Ezéchiel 1 : 27 Je vis encore comme de l'airain poli, comme du feu , au dedans duquel était cet homme, et qui rayonnait tout autour; depuis la forme de ses reins jusqu'en haut, et depuis la forme de ses reins jusqu'en bas, je vis comme du feu , et comme une lumière éclatante, dont il était environné.
Ces paroles sont confirmées par l'auteur de l'épitre aux Hébreux;

Hébreux 12 : 29 car notre Dieu est aussi un feu dévorant . 


L'apotre Paul soulève un problématique théologique 

1 Corinthiens 3 : 13 l'oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître , parce qu'elle se révèlera dans le feu , et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun.
1 Corinthiens 3 : 15 Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée , il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé , mais comme au travers du feu .

Les Chrétiens n'ont aucun problème a voir dans ce passage que le feu est symbole.Alors pourquoi ne le serait-il pas aussis pour les non croyants


Le Nouveau Testament parle indubitablement du châtiment pour ceux qui rejettent Jésus-Christ. Jésus et les apôtres enseignaient ceci comme une certitude. Dieu ne peut accepter des pêcheurs non repentants. Nous devons considérer la situation qui attend l'incroyant.

Dans Matthieu 18: 8-9, Jésus fait référence au feu « aionios » et à une Géhenne de feu. Nous trouvons la même image dans le lac de feu décrit dans le Livre de l'Apocalypse. Le feu détruit, mais il ne détruit pas tout. Paul dit aux Corinthiens (1 Corinthiens 3: 12-15) qu'il est possible de construire 'avec de l'or, de l'argent et des pierres précieuses, ou avec du bois , de la paille et du chaume'.

Le feu est appelé à tester toute ?uvre humaine. Manifestement, le bois, la paille et la chaume seront détruits ; l'or, l'argent et les pierres précieuses ne le seront pas. Un grand contraste existe entre la chair et l'esprit. ?Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l'esprit est esprit.' La chair est ordinaire et temporaire ; l'esprit est précieux et permanent. Au chapitre 5 verset 5, Paul dit: ?qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.' Ceci est en accord avec 1 Pierre 4: 6: ?après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit.'

Le feu est un agent nettoyant. Il accompagna le don de la loi au Sinaï. Tout au long des Ecritures, il symbolise la présence de Dieu. ?Notre Dieu est un feu consumant' (Hébreux 12: 29). Il signifie tout spécialement le Saint-Esprit purificateur. Le souffre ou sulfure qui accompagne le feu était aussi considéré comme un agent purifiant dans l'antiquité. En grec, il s'appelle « theion », le singulier indéfini de l'adjectif « theios » signifie divin. Il fait évidemment référence à Dieu.

Dans Matthieu 25: 46, Jésus parle du châtiment « aionios ». Il y a deux mots pour châtiment en grec. kolasiV (kolasis), utilisé ici, a le sens défini de correction et provient d'une racine qui à l'origine signifie « élaguer, réduire ». Nous élaguons les arbres dans l'espoir d'obtenir de meilleurs fruits, pas à cause d'une fureur vengeresse !

Dans 2 Thessaloniciens 1: 9, il est question de destruction « aionios ». Paul emploie ici le même mot que dans 1 Corinthiens 5: 5 quand il parle de la destruction de la chair. Deux versets plus haut, il fait référence au Seigneur Jésus apparu dans des flammes brûlantes. Si on compare ces deux passages, nous voyons que ce verset est correctement traduit ?Ils auront pour châtiment une ruine aionios , (venant) de la face du Seigneur et de la gloire de sa force' comme dans certaines traductions, et non pas ?Ils auront pour châtiment une ruine aionios , loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force' comme dans d'autres. Jésus présent est mort à la chair mais vivant en esprit.

Nous devons maintenant revoir Apocalypse 14: 10, 11: ?... il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ...' Quelqu'un peut-il imaginer Jésus supervisant l'incessante et sempiternelle torture d'un nombre infini d'individus ? Le plus grand tyran de l'Inquisition pourrait difficilement faire cela. Cependant Jésus pourrait prendre plaisir à superviser la purification de tous ceux qui en auraient besoin. Ceci serait parfaitement en harmonie avec le caractère de ce lui qui donna sa propre vie dans l'agonie pour nous sauver tous.

Enfin, nous devons revoir la phrase jugement « aionios » dans Hébreux 6: 2. C'est un enseignement primordial, élémentaire. La racine du mot jugement est séparation. Une fois encore, la chair doit être séparée de l'esprit. C'est un procédé que nous avons à expérimenter dans cette vie. Nous devons nous juger nous-mêmes, si nous ne voulons pas être jugés, et nous devons faire mourir les désirs de la chair pour pouvoir marcher dans l'esprit. Si nous refusons le jugement maintenant, il viendra plus tard.

L'image qui émerge maintenant de notre étude n'est pas celle d'un enfer de tourment absolu et perpétuel. C'est plutôt un lieu de jugement pour corriger. Nous commençons à entrevoir un Créateur aimant qui ne sera pas satisfait de ces créatures jusqu'à ce qu'elles soient au bout du compte nettoyées et purgées de tout péché. Il prend un soin infini à les amener à la perfection. Ses desseins peuvent être longs à atteindre, mais à la fin, ils seront parfaitement réalisés. 


Le Plan de Dieu au dessus de Tout
Robert Beecham.

Nous devons maintenant revenir en arrière pour constater les implications plus larges de notre argumentation. Si le point de vue traditionnel est correct, Adam et Eve de leur propre volonté furent pris au piège par Satan et péchèrent contre Dieu, plongeant toute la race humaine dans le péché. Jésus a souffert et donné sa vie pour toute l'humanité, mais seulement une très petite partie de notre race fut gagnée pour Dieu, laissant une large majorité en permanence dans les mains de Satan pour vivre et mourir, et donc appelés à souffrir beaucoup dans d'indescriptibles tourments. Beaucoup d'entre nous ont accepté à contrec?ur ce point de vue à défaut d'en trouver d'autre dans les Ecritures.

Les conséquences d'une telle pensée font de Satan presque l'égal de Dieu. Il a probablement emprunté beaucoup au paganisme où les dieux de bon et du mal se combattaient entre eux en des termes à peu près égaux. Le paganisme donne toujours au mal une position surdimensionnée, et encourage fréquemment ses adeptes à l'adorer. J'ai l'impression que la science-fiction suit la même position, bien que, je le confesse, je n'aie pas étudié le sujet en profondeur !

Pouvons-nous découvrir une approche scripturaire de la place du mal ? Revenons en premier lieu à Romains 8: 20 et 21: ?Car la création a été soumise à la vanité, ? non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.' Dans ce passage, Dieu prend clairement sa responsabilité dans la chute de toute la création. Il assujettit la création à l'inutilité dans l'espoir de sa première délivrance. Ce fut toute la partie du plan entier de la création. Il n'a pas perdu la première manche dans un conflit avec Satan. Il planifia que tout événement devrait aller positivement dans ce sens.

Finalement, nous devons voir que Dieu prend sa responsabilité avec le mal et l'utilise à ses desseins. Dans Esaïe, chapitre 45 Dieu montre sa souveraineté. Il fait état qu'il a élevé Cyrus, un roi païen, pour ses desseins. Au verset 5, il dit: ?Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre, Hors moi il n'y a point de Dieu.' Au verset 7, il ajoute ?Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais le bonheur et je crée le malheur, c'est moi, Yahvé, qui fais tout cela.' Le bien et le mal ne sont pas deux forces opposées, comme le blanc et le noir sur un jeu d'échecs, s'efforçant de maîtriser l'univers. Dieu créa toute chose, y compris le mal pour servir ses propres desseins, et il est en total contrôle.

Le prophète Habacuc se débat avec ce problème. Lisons le chapitre 1, versets 5 et 6: ?Jetez les yeux parmi les nations, regardez, Et soyez saisis d'étonnement, d'épouvante! Car je vais faire en vos jours une oeuvre, que vous ne croiriez pas si on vous la racontait. Voici, je vais susciter les Chaldéens, peuple furibond et impétueux.' Dieu élève un peuple méchant pour ?uvrer à son dessein de jugement et de correction pour Israël . Habacuc, comme nous, trouva cela difficile à comprendre.

En Romains 9: 17, Paul cite Exode 9: 16 pour montrer certainement que Dieu éleva Pharaon. Pharaon est comme Satan, tenant le peuple de Dieu dan un esclavage cruel et en captivité jusqu'à ce que la délivrance vienne les rendre libres. Paul poursuit en montrant l'absolue souveraineté de Dieu.

Quand nous commençons à considérer Satan et les méchantes nations comme des instruments dans la main de Dieu pour amener ses desseins, toute chose prend alors un sens. Dieu a plongé toute la création dans le péché afin qu'Il puisse l'en sortir encore après avoir connu le mal et choisi le bien.

Job, dans son innocente intégrité, fut certainement trouvé agréable aux yeux de Dieu. Le travail de Dieu cependant n'était pas achevé. Combien plus grande fut l'appréciation de Job, l'amour et la compréhension de Dieu après qu'il eût souffert. Comme toute la création, il devait tombé avant qu'il puisse être plus grandement élevé.

En Jésus lui-même, pardessus tout, nous constatons le même processus. Il dégringola par étape de la plus haute position aux profondeurs les plus basses, avant que Dieu ne l'élève encore à la plus haute gloire, à Sa droite. (Robert Beecham.)


Conclusion

Si ces choses sont vraies, quelles conséquences auront-elles dans nos attitudes envers Dieu et les hommes ?

Encouragerons-nous les pécheurs à persévérer dans la voie de la perdition en ignorant la menace de la perdition éternelle ? Non ! Il  reste vrai que c'est ?une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant' (Hébreux 10: 31). C'est infiniment préférable de marcher dans cette vie en disciple de Jésus-Christ et en communion avec Dieu plutôt que de passer nos jours ici-bas dans les ténèbres et le péché. Paul fut contraint d'être un ?ambassadeur pour Christ', non à cause de la peur de l'enfer, mais par la crainte du Seigneur et par amour pour Christ (2 Corinthiens 5: 11, 14, 20). Nous ne voyons plus les êtres humains comme des pécheurs voués à l'enfer d'où la plupart sera finalement soustraite de manière permanente. Nous voyons chaque personne comme une créature de Dieu pour qui Il a un plan qui s'accomplira. Notre amour pour l'espèce humaine augmentera.

Comment alors voyons-nous Dieu dans cette approche nouvelle ? En premier lieu, nous voyons son pouvoir considérablement rehaussé. Nous le voyons exalté au-dessus de tout et en totale domination sur sa création. Deuxièmement, nous voyons sa sagesse dans une gloire plus nouvelle. Son plan est de loin plus sage et plus profond que ce que nous avons entrevu auparavant. Troisièmement, nous avons une vision nouvelle de son amour. Il aime vraiment chacun des milliards de membres de la race humaine avec un amour qui finalement conduira à la perfection. ?O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! ... C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!' (Romains 11: 33, 36).

Donald Finnie